Dimensions et cultures du Bouddhisme
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 Le Bouddha et les Animaux

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MessageSujet: Le Bouddha et les Animaux   Le Bouddha et les Animaux EmptyMar 1 Aoû - 8:49

La compassion bouddhiste s’étend à toutes formes de vie.

Par Dr Gabriel "Jîvasattha" Bittar

Docteur en Sciences chargé d’enseignement de phylogénétique aux Universités de Genève et Lausanne

Le Bouddha dénonce le mal fait à des animaux

Siddhârtha Gautama (v. 580 - v. 500 AEC), le Bouddha, aimait et respectait les animaux, qui le lui rendaient bien, comme l’attestent nombre de Soutras. Pour l’Éveillé rien ne justifiait les violences commises à leur égard, rien ne justifiait les souffrances que les êtres humains leur font subir. Rien, ni les habitudes alimentaires, ni les traditions religieuses.


Dans l’Aggi Sutta (“Sermon sur les feux”, Anguttara-Nikâya, Sattaka-Nipâta, Vagga VI [IV, 41-46 PTS]), le Bouddha est pris à partie par un religieux s’apprêtant à commettre un holocauste, c’est-à-dire un gigantesque sacrifice au cours duquel 1.500 bovins et 1.000 ovins devaient être immolés.

Tout d’abord, le Bouddha refuse d’entrer dans la controverse, se contentant de constater le fait, car il ne souhaitait pas participer à une discussion dont l’esprit, en définitive, était mondain et strictement polémique ! Le religieux en déduisit alors que le Bouddha l’approuvait. Voyant cela, Ânanda (le plus proche disciple du Bouddha) lui fit remarquer que ce n’est pas avec des questions orientées et clairement destinées à la joute oratoire qu’il obtiendrait une réponse du Tathâgata mais qu’il questionne sincèrement et simplement le Bienheureux, et celui-ci lui répondra.

Le religieux, qui était somme toute un brave homme, fourvoyé dans des vues erronées mais à l’esprit sincère, changea alors de ton et, conséquemment,le Bouddha lui répondit. Il dénonça fermement les sacrifices d’animaux et la pratique des “feux” malsains de l’avidité, de la haine et de l’illusion, qui tous entraînent le mal et la violence à l’égard des êtres vivants, et il loua les “feux” purs, sources de bien-être.

Convaincu, le religieux, qui sans doute n’attendait que cela, décida de renoncer à ses sacrifices sanglants, et de libérer son troupeau d’animaux, s’exprimant avec la force poétique de l’émotion heureuse et sereine :

“Je rends à la liberté tous mes animaux, je leur laisse la vie. Qu’ils mangent librement de l’herbe, qu’ils boivent librement l’eau fraîche, qu’ils jouissent de la douceur du vent soufflant sur leur corps.”

Le bouddhiste évite de faire souffrir les êtres vivants

En matière de respect de nos frères animaux, pas grand chose n’a changé de nos jours. Ou plutôt si, les animaux ont été chosifiés, leur massacre a été désacralisé, et se produit actuellement à l’échelle industrielle. Le Bouddha, de la même façon qu’il combattait les sacrifices d’animaux, que ce soit à titre religieux ou alimentaire (cf. à ce dernier titre le sermon très clair intitulé Jîvaka Soutta, Majjhima-Nikâya 55), aurait condamné l’attitude insensible, avide et irresponsable des sociétés humaines actuelles à l’égard de la nature.

Il aurait trouvé abjects les élevages industriels et les usines à viande, au sein desquels chaque année des dizaines de milliards d’animaux connaissent une vie de cauchemar, pour en fin de compte subir une mort indigne - et il aurait été horrifié de voir de combien d’autres façons encore les animaux sont maltraités actuellement ! Le Bouddha aurait également trouvé affreux que chaque jour, par sa surextension planétaire et sa surconsommation des ressources naturelles, l’être humain soit la cause de la disparition irréversible de dizaines d’espèces vivantes.

Pour un bouddhiste sincère, la première étape pour sortir de ce torrent karmique infernal est de pratiquer “la vue juste” (sammâ-ditthi), première branche de l’Ariya Atth’ang’ika-Magga, le Noble Octuple Sentier. Cela commence par un examen de conscience approfondi de soi-même, de ses actes et de ses motivations. Dans le cadre de sa relation au monde animal, cela implique pour lui de constater son ignorance et son inconscience, et de partir à la découverte des réalités du monde des animaux.

Curieusement, s’il n’est plus vraiment nécessaire de nos jours de démontrer l’intelligence merveilleuse que déploient nombre d’animaux dans leurs vies de tous les jours (il existe quantité d’ouvrages sur le sujet), il est en revanche encore nombre de gens pour leur dénier des sentiments.

Heureuseme0nt, des chercheurs ont consacré leur temps et leurs efforts à la démolition de ce type de préjugés que le Bouddha, en pionnier, dénonçait déjà, et ceux qui souhaitent poser un nouveau regard sur nos frères animaux peuvent consulter, parmi d’autres, les ouvrages suivants :

- Jeffrey Moussaieff Masson et Susan McCarthy, “When elephants weep : the emotional lives of animal” (1995) ; “Quand les éléphants pleurent : la vie émotionnelle des animaux”, Albin Michel 1997.

- Marie-Claude Bomsel, “Le Dépit du gorille amoureux, et autres effets de la passion dans le règne animal”, Lattès 1998

- Anne Collet, “Danse avec les baleines”, Plon 1998



Source : buddhaline

PS : je me souviens d'une petite histoire en rapport avec cela, sur le "lien" avec la vie. Dans un couple d'âge moyen, l'épouse tombe un jour gravement malade, sa santé se détériore vite, le mari est désespéré. Aucun traitement habituel ne semble marcher. Le mari consulte alors un apothicaire qui fourni un traitement, pour confectionner celui ci il faut utiliser 100 cœurs de moineaux. Le mari achète donc 100 moineaux, dans des cages, puis les ramène à la maison, dans l'intention de les tuer, d'utiliser leur cœur pour réaliser le remède. Il dépose les cages dans la maison mais doit ensuite s'absenter pour une autre course. Prise de compassion, l'épouse, qui sait à quoi vont servir les malheureux oiseaux, ouvre toutes les cages et libère les animaux. Le mari rentre, horrifié, il demande ce qui s'est passé. L'épouse lui explique qu'elle ouvert les cages et préfère mourir plutôt que de continuer à vivre à un tel prix. L'époux est effondré mais l'épouse n'en démord pas et se prépare à sa mort prochaine car aucun autre traitement n'est possible. Mais progressivement dans les jours qui suive, sans explication, elle se remet doucement et sa maladie disparaît.

On peut penser que son acte de compassion envers la vie en général, la vie qu'elle a "donné" en fait à ses 100 oiseaux, en sachant que c'était au prix de la sienne, a eu un effet sur elle, une sorte de "retour de karma" instantané.
Si nous agissons pour le bien des autres, qui plus est sans rien attendre en retour, et que nous en sommes conscient, cela a nécessairement un effet sur nous un jour ou l'autre. C'est ce que dit le bouddhisme en tout cas. Nous sommes tous interdépendants. Le bien que je fais à autrui je le fait aussi à moi en premier, idem pour le mal. Même si cela ne se voit pas forcément tout de suite.

Et il n'est pas nécessaire d'être bouddhiste pour le constaté. Les personnes qui abattent les animaux dans les abattoirs (en France en tout cas) on un des taux de suicide les plus élevés de toutes les CSP. On a constaté que des personnes agées en maison de retraite gagnaient en moral a s'occuper collectivement d'un animal.

Je vous conseille un livre excellent : L'âge de l'empathie", de Frantz de Wall. Vous en apprendrez de bien bonnes sur la prétendue "violence" inhérente à l'être humain. La très large majorité des êtres humains répugne profondément à faire du mal sciemment, délibérément et de manière franche à son prochain.
Il me souvient aussi 2 autres anecdotes sur le Bouddha et les animaux.

Tout d'abord il y a une scène célèbre ou le Bouddha était assis, dans un état de profonde méditation, au pied d'un arbre. Ses disciples l'observaient de loin. Il commença à pleuvoir (saison des pluies). Soudain les disciples virent descendre de l'arbre un énorme serpent. Affolés ils craignaient que celui-ci ne s'en prenne à leur maître qui visiblement était tellement absorbé qu'il n'avait pas du tout pris conscience de la gravité de la situation. Mais le serpent se dressa derrière le Bouddha, plaça sa tête au dessus ce la tête du Bouddha et déploya sa vaste collerette pour protéger le Bouddha de la pluie le temps que l'averse passe. Une fois celle ci passée, le serpent reparti à ses petites affaire. Le Bouddha n'avait pas bougé. On peut penser que le serpent tira grand bénéfice de cet acte simple et à sa portée envers le Bouddha et quand cela se manifesta surement dans un vie suivante.

Ensuite, lors d'une des 3 tentatives d'assassinat contre le Bouddha fomentées par le disciple dissident Devadatta, un cornac avait été acheté pour piquer un éléphant afin qu'il charge en direction du Bouddha et le piétine. C'était en pleine rue d'un village. Tout se passa comme prévu ... ou presque. L'animal furieux chargea mais le Bouddha, en plein sur sa trajectoire, porta les mains a ses lèvres et imita le barrissement de la mère éléphant vis à vis de son petit. L'animal furieux, stupéfait, stoppa immédiatement sa charge et regarda partout pour trouver sa mère. Il s'approcha du Bouddha, curieux, et celui-ci finit de le calmer par des caresses bienveillantes. Il n'y eu aucun blessé.
Dans la religion chrétienne Saint François d'Assise est aussi célèbre pour avoir parlé aux oiseaux. Avec succès.

Ci-dessous le "Sermon aux oiseaux"

Source : Thomas de Celano (Vie de saint François d’Assise traduction française, introduction et notes de D. Vorreux, Paris, Éditions franciscaines, 1952).

Après l’arrivée de nouveaux frères, le bienheureux François prit la route et suivit la vallée de Spolète. Comme il approchait de Bevagna, il rencontra, rassemblés par bandes entières, des oiseaux de tous genres : ramiers, corneilles et freux. Sitôt qu’il les vit, il planta là ses compagnons et courut vers les oiseaux.

Son amour était si débordant qu’il témoignait même aux créatures inférieures et privées de raison une grande affection et une grande douceur. Arrivé tout près d’eux, il constata que les oiseaux l’attendaient ; il leur adressa le salut habituel, s’émerveilla de ce qu’ils ne se fussent pas envolés comme ils font d’habitude, leur dit qu’ils devaient écouter la parole de Dieu et les pria humblement d’être attentifs.

Il leur dit, entre autres choses :

« Mes frères les oiseaux, vous avez bien sujet de louer votre créateur et de l’aimer toujours ; Il vous a donné des plumes pour vous vêtir, des ailes pour voler et tout ce dont vous avez besoin pour vivre.
De toutes les créatures de Dieu, c’est vous qui avez meilleure grâce ; il vous a dévolu pour champ l’espace et sa simplicité ;
Vous n’avez ni à semer, ni à moissonner ; il vous donne le vivre et le couvert sans que vous ayez à vous en inquiéter. »


À ces mots, rapportent le saint lui-même et ses compagnons, les oiseaux exprimèrent à leur façon une admirable joie ; ils allongeaient le cou, déployaient les ailes, ouvraient le bec et regardaient attentivement.

Lui allait et venait parmi eux, frôlant de sa tunique et leurs têtes et leurs corps. Finalement, il les bénit, traça sur eux le signe de la croix et leur permit de s’envoler. Il reprit la route avec ses compagnons et, délirant de joie, rendit grâce à Dieu qui est ainsi reconnu et vénéré de toutes ses créatures.


Il n’était pas simple d’esprit, mais il avait la grâce de la simplicité. Aussi s’accusa-t-il de négligence pour n’avoir pas encore prêché aux oiseaux puisque ces animaux écoutaient avec tant de respect la parole de Dieu. Et à partir de ce jour, il ne manquait pas d’exhorter tous les oiseaux, tous les animaux, les reptiles et même les créatures insensibles, à louer et aimer le Créateur, car à l’invocation du nom du Sauveur, il faisait tous les jours l’expérience de leur docilité.
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