Dimensions et cultures du Bouddhisme
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 Ethique bouddhiste

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MessageSujet: Ethique bouddhiste   Ethique bouddhiste EmptyMer 13 Jan - 16:39

Je reprends ici en grande partie ce que j'avais partagé sur le topic "bouddhisme" de Zebra Crossing. C'est une présentation assez formelle tirée du "Bouddhisme pour les Nuls". D'autres explicitations viendrons moins académiques :



La discipline éthique du bouddhisme s'est élaborée au file du temps, progressivement. Le Bouddha Shakyamuni a lui même élaboré un certain nombre de règles durant sa vie, au cas par cas parfois, selon les situations qui se présentaient à lui.

Le code de conduite des moines comprends plus de 200 règles, les laïcs eux ne s'astreignent (selon leur souhaits, leur motivation) en général qu'a 5, 8, 10 ou 15 règles ou préceptes environ.


L’Éveil n'est nullement réserve aux moines, il y a des laïcs célèbres qui auraient connus l’Éveil.


Pour résumer, les 5 préceptes de base à respecter pour les laïcs sont :

- ne pas tuer. (intentionnellement, sous le coup de la colère, de la haine, avec désir de faire mal et de tuer).

- ne pas voler. (en sachant parfaitement ce que l'on fait).

- ne pas avoir de rapports sexuels préjudiciables. (en gros qui nuise à l'autre et donc à soi même : exemple le viol).

- ne pas mentir. (sous entendu délibérément : dire quelque chose de faux avec la volonté de tromper).

- ne pas consommer de produits intoxicants. (sciemment).


Dans la tradition Theravada les moines novices respectent ces 5 préceptes + 5 autres :

- ne pas manger après midi.
- ne pas chanter, danser, jouer de la musique ou s'adonner à des divertissement.
- ne pas se servir de guirlandes, de parfums, d'ornements.
- ne pas s’asseoir sur un siège luxueux ou dormir dans un lit luxueux.


Dans le bouddhisme zen vous prenez les 5 premiers et vous ajoutez :

- ne pas parler des erreurs et fautes des autres.
- ne pas se mettre en valeur et blâmer les autres.
- ne pas être avare.
- ne pas donner libre cours à la colère.
- ne pas profaner les 3 joyaux du Refuge (Le Bouddha, le Dharma et le Sangha).

Dans la tradition Vajrayana les 10 premiers préceptes sont assez semblables à ceux du Zen, ils correspondent à 10 actions non-vertueuses à éviter si vous voulez éviter vous même de souffrir. Et les 10 actions vertueuses sont simplement les 10 contraires des premières.


Pour cette tradition il y a 3 « portes » par lesquelles on est en contact avec le monde :

Les actions du corps.
Les actions des paroles.
Les actions de l'esprit.


Les actions du corps.

- Tuer : que l'on tue soi même ou que l'on ordonne à quelque de le faire, c'est l'acte le plus pesant possible sur son propre Karma. L'état d'esprit au moment du meurtre joue aussi beaucoup : si c'est sous la contrainte, avec beaucoup de répugnance, par accident, ce sera moins « grave » que si c'est sous le coup de la colère, de la haine, de la jalousie, sciemment, avec préméditation, en y prenant plaisir, avant, pendant et après etc.). De même que la nature de la victime. Tuer un parent est plus grave qu'un parfait inconnu car le parent est lié a votre karma. Tué un être supérieur sur le plan spirituel qui peut faire beaucoup de bien autour de lui est plus grave que tuer un insecte.

- Voler : Prendre sciemment quelque chose a quelqu'un sous le coup du désir. Prendre quelque chose n'appartenant à personne n'est pas un vol. Conserver quelque chose après l'avoir pris à un moment ou vous ignoriez qu'il appartenait à quelqu'un devient du vol. Voler c'est nuire à autrui et vous nuire à vous même. Voler s'est vous condamner vous même un jour à la pauvreté (contrecoup karmique oblige) et inversement vous montrer généreux c'est vous garantir un jour la richesse. L'état d'esprit au moment du vol et la conscience de commettre ou non un vol joue là aussi sur le fait d'accumuler ou non du karma négatif.

- Avoir une mauvaise conduite sexuelle :
en gros c'est le viol et l'adultère. Cela peut inclure aussi le fait de multiplier ses partenaires en grand nombre ou être sexe addictive. Dans le viol vous blessez autrui, dans l'adultère aussi (votre conjoint trompé), en multipliant les partenaires vous finissez par nuire à votre propre corps, vous pouvez aussi faire du tort à un ou plusieurs de vos partenaires, les accro au sexe gaspille du temps et de l'énergie qui pourrait être utilisés pour des activités plus constructives.


Actions des paroles :

- Mentir.

Dire volontairement quelque chose de faux à quelqu'un dans le but de le tromper. Là encore l'intention est prépondérante.

Dire quelque chose d'erroné mais en étant soi même convaincu que c'est la vérité n'est pas un mensonge.

C'est le mensonge à toutes les échelles et pas seulement en parole.

Acquiescer d'un signe du corps à quelque chose que l'on sait être faux dans le but d'induire en erreur est aussi un mensonge.

Mentir déjà c'est se condamner à en rajouter toujours plus pour renforcer le mensonge initial qui finira tôt ou tard par être découvert car plus on ment plus il est difficile de maintenir une trame cohérente d'ensemble crédible. Et au final on se retrouve pris en flagrant délit et on se nuit à soi même. En plus de nuire aux autres.

A force de mentir on peut en venir aussi à se mentir à soi même et ne plus savoir distinguer le vrai du faux chez soi comme chez les autres. C'est encore se nuire à soi même. En plus de nuire aux autres.

La seule exception est la compassion. On peut être amené à dissimuler la vérité ou à mentir délibérément si c'est par compassion, par exemple pour éviter le meurtre de quelqu'un. Si vous mentez pour sauver une vie : primo vous sauvez une vie ce qui accumule du karma positif sur vous, second vous n'accumulez pas de karma négatif sur vous, tertio vous empêchez le meurtrier d'accumuler beaucoup de karma négatif sur lui même en l’empêchant de tuer.

Si l'on a un doute sur : dois je mentir ou pas, user du filtre de la compassion. Quelles sont mes véritables motivations pour mentir ? Si la seule motivation est la compassion alors on peut mentir.


- Tenir des propos qui sèment la division.

Par ses paroles, chercher à rompre l'amitié entre des personnes ou empêcher des personnes qui ont rompu leur amitié de revenir en arrière et de se réconcilier.

Même si ce que l'on dit est vrai, la vérité, si la motivation est de diviser ou d’empêcher la réconciliation alors c'est se condamner soi même un jour ou l'autre à se retrouver sans amis ou compagne/compagnon. Diviser les autres s'est se condamner soi même à la solitude.

Mais si l'on créé la division dans un groupe de personnes qui cherche réaliser une action nuisible et que soi même on tient les propos en question dans le but d’empêcher cette action nuisible d'avoir lieu, de se réaliser, si l'on agît vraiment dans une intention de bonté : empêcher les souffrances engendrées par les conséquences de cet acte nuisible chez les victimes et aussi empêcher les conséquences karmiques négatives sur ceux qui fomentent cet acte nuisible, alors là l'on ne nuit pas à son propre karma et semer la division là n'est pas nuisible à son propre karma car l'intention est totalement bonne et uniquement empreinte de compassion pour tous : le groupe qui complote, les victimes potentielles, voir soi même.

Car si l'on n’agit pas alors que l'on sait qu'un acte nuisible est en préparation et que l'on a les moyens d'agir alors (et là c'est une interprétation personnelle) on affecte aussi son propre karma par inaction. Peut être en lien avec le mensonge, un mensonge par omission.

- Tenir des propos durs.

Tout ce que l'on peut dire dans le but de faire de la peine à quelqu'un. Que ce soit des propos vrai ou faux, l'important ici est l'intention, tenir des propos dans l'intention de rabaisser, faire honte, fâcher, blesser etc.

En tenant de tels propos là encore en plus de nuire à autrui on se nuit à soi même car toujours selon la loi du karma on se condamne un jour ou l'autre à subir soi même le même type de violence verbale. Et à en souffrir évidemment.

Plus l'on prend l'habitude de la violence verbale, plus il sera difficile de s'en défaire.

Il faut surveiller ses paroles car elles ont souvent plus de poids que celui qu'on veut leur donner et peuvent faire plus de mal que ce que l'on imagine. Il peut y avoir un potentiel non négligeable d'agression dans ce que l'on dit sans en être le moins du monde conscient.

Même quand on a l'impression soi même de parler « en plaisantant ».


- Les propos futiles, le bavardage.

Les propos futiles sont moins graves que les propos ci-dessus, qui blessent ou divisent, mais ils sont nuisibles pur le karma car ils sont tout simplement une perte de temps.

Des propos futiles sur tout et n'importe quoi. Une habitude que l'on prend facilement et dont il est difficile de se défaire. En gros « parler pour ne rien dire ».

Si l'on passe son temps en propos futiles, les autres finiront par considérer que quoi que vous disiez, c'est sans importance et plus personne ne vous prendra au sérieux.




Je n'ai pas retrouvé les "Actions de l'Esprit". Peut être avais je oublié de les poster à l'époque. Je corrigerais cet oubli Smile
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