Dimensions et cultures du Bouddhisme
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 La non-dualité : autre point de convergeance

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MessageSujet: La non-dualité : autre point de convergeance   La non-dualité : autre point de convergeance EmptyDim 29 Juil - 19:18

Extraits de l'article wikipédia consacré à la non-dualité :



La non-dualité désigne à la fois l'unité fondamentale qui, selon certaines écoles spirituelles, sous-tendrait la diversité apparente, la multiplicité des formes du monde, et les approches philosophiques ou pratiques qui conduiraient à en réaliser la nature.





La non-dualité est un enseignement de plusieurs traditions telles que l'hindouisme (advaita vedānta), le bouddhisme, le taoïsme, le soufisme qui offrirait à l'homme de réaliser sa vraie nature par la compréhension intime qu'il ne fait qu'un avec tout. C'est dans la Chandogya Upanishad qu'est cité pour la première fois le célèbre "Tat tvam asi" (Tu es cela). Le zen, de même, déclare par exemple que cela seul existe, et que de cela, on ne peut rien dire et rien séparer.


« De l'Esprit-Un émerge la dualité, mais ne t'attache même pas à cet un. »





Seng Ts'an, troisième patriarche du Zen.


Bouddhisme


Dans les traditions non-dualistes du bouddhisme, c'est-à-dire le zen, le dzogchen, le mahāmudrā, le madhyamaka, il est également question du «non-agir» de la nature non-duelle. Des notions telles que non-effort, non-soi, non-méditation, non-pensée, etc., se réfèrent toutes à une transcendance, une mise hors-jeu de la dualité intrinsèque que « pose en s'opposant » n'importe quel concept: agir, avoir, être, le moi, le vrai, le bien…





Longchenpa (1308-1363), un des plus célèbres érudits et yogis tibétains, qui a rassemblé et coordonné les enseignements nyingmapas, parlant plus précisément de rigpa, s'exprime ainsi:


« Face à des objets sans finalité s'élèvent des perceptions sans réalité.
Dès que la conscience sans attachement se libère non-duellement,
Les phénomènes mentaux sont la symphonie de l'esprit. […]
Ceux qui souhaitent se libérer entrent calmement dans le non-agir,
Où l'esprit demeure dans sa condition naturelle sans artifices. »






De façon générale, le bouddhisme mahayana expose la non-dualité du samsara et du nirvāṇa, de la forme et de la vacuité, de l'objet et du sujet, etc. Par exemple, dans Le soutra du parfait Éveil (ch.36), attribué à Bouddha :


« Il n'y a ni identité ni différence, ni asservissement ni libération. Maintenant vous savez que tous les êtres sensibles sont originellement de parfaits Éveillés; que samsara et nirvana sont comme le rêve de la nuit dernière. Nobles fils, puisqu'ils sont comme les rêves de la nuit dernière, vous devriez savoir que samsara et nirvana n'ont ni avènement ni cessation. ni allée ni venue. Dans cette réalisation il n'y a ni gain ni perte, ni adoption ni rejet. Dans celui qui réalise il n'y a pas "s'efforcer", "laisser-aller", "arrêter les pensées" ou "éliminer les passions". Dans cette réalisation il n'y a ni sujet ni objet, et ultimement ni Réalisation ni Réalisé. La nature [ultime] de tous les phénomènes est égale et indestructible. »







Même si le bouddhisme originel n'est pas explicitement non-dualiste, en tant que « voie du milieu », il se tient à distance des deux extrêmes que sont l'être et le néant :


« Ce monde est supporté par un dualisme, celui de l'existence et de la non-existence. Mais quand on voit avec juste discernement l'origine du monde tel qu'il est, "non-existence" n'est pas le terme qu'on retient. Quand on voit avec juste discernement la cessation du monde tel qu'il est, "existence" n'est pas le terme qu'on retient. » (Kaccayanagotta Sutta)






En Occident



La non-dualité n'est pas absente des philosophies occidentales, mais il semble qu'elle ne fut pas aussi clairement énoncée, la non-dualité proclamant l'identité de l'homme et de Dieu, ce qui a pu être considéré blasphématoire par les églises dominantes. L'expérience mystique aboutissant naturellement à l'effacement de toutes les dualités, toutes les séparations, certains mystiques chrétiens ont exprimé cette non-dualité de façon assez claire : St. Jean de La Croix, et Maître Eckhart. Leurs témoignages se rapprochent par exemple de ceux du moine zen Hakuin, évoquant l'esprit de non-naissance, ou encore de la description du quatrième état de conscience, turiya, de la tradition hindoue, ou l'expérience de disparition de l'ego. Chez les philosophes, seul Spinoza affirme clairement une position non dualiste en affirmant l'existence d'une seule substance infinie et éternelle à la fois Dieu et Nature, réalité unique qui n'est ni matière, ni pensée, mais pure joie d'être, position reprise par des philosophes contemporains comme Clément Rosset ou Bruno Giuliani.


En philosophie



Il existe une pléthore de philosophes occidentaux clairement non-dualistes, bien qu'il ne s'agisse pas toujours de la thématique centrale de leur œuvre. Parmi les philosophes s'intéressant de très près à la non-dualité, il y a certains présocratiques (Héraclite, Parménide, etc), les stoïciens (Sénèque, Marc Aurèle), les sceptiques (voir le concept d'ataraxie, proche de celui d'éveil spirituel), puis les néoplatoniciens (Plotin, Proclos, etc), le philosophe mystique d'inspiration néoplatonicienne Pseudo-Denys l'Aréopagite, et encore plusieurs philosophes mystiques médiévaux tels que Maître Eckhart ou Jean Tauler.



Plus tard viendra Spinoza, selon lequel la raison permet de comprendre par intuition qu'il n'existe qu'une seule substance. La matière et la pensée ne seraient donc que deux manières pour cette unique substance d'apparaître, lorsque l'esprit cherche à concevoir la réalité. Toute la sagesse consisterait à comprendre que tout ce qui survient est l'expression nécessaire de cette unique substance qu'il appelle indistinctement Dieu ou la nature. Cette compréhension génère à la fois amour et liberté.

Âme, amour, ego



Le concept de non-dualité fait référence à l'effacement total de l'ego qui laisserait place à l'amour inconditionnel, à la fusion complète avec le tout (ou le rien, selon les traditions). L'ego est ce qui pousserait les êtres humains à occulter le Soi par l'identification au corps, à l'histoire personnelle. Par opposition, l'âme serait cette énergie d'amour infinie présente en tout homme qui lui permet de vivre sa divinité et de conscientiser des dimensions invisibles et abstraites du monde. C'est dans cette opposition égo/âme que réside la dualité. Transcender cette dualité permet d'accéder au bonheur et à l'amour de soi inconditionnel.
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